Né
en 1933, il avait appris les Échecs vers la trentaine, à une époque où
les clubs d'Échecs s'appelaient encore des « Cercles ».
Il avait rejoint l'Échiquier Grenoblois, qui sera son club de toujours, peu de temps après sa création en 1962.
Cadre
de l'administration des PTT, il mettra par la suite ses compétences et
ses convictions de grand fonctionnaire au service de la FFE : service
public, neutralité, égalité, sans parler d'une capacité de travail
exceptionnelle. Comme joueur, il avait rapidement su progresser et se
faire une place.
Vainqueur avec
l'Échiquier Grenoblois de la Coupe de France 1973 contre Strasbourg, à
une époque où le club alsacien dominait outrageusement la discipline (6
titres de 1969 à 1975… mais pas 1973) ; les Interclubs n'existaient pas
encore, la Coupe de France était donc le titre par équipe majeur.
Puis
il joue le National en 1975 où il avait terminé 20e sur 26. Par la
suite, il s'engagera au service de la FFE pour laquelle il occupera
quantité de responsabilités : membre du comité directeur fédéral pendant
près de 30 ans, il animera également la commission d'appel sportif et
la commission technique. D'ailleurs, quantité de règlements fédéraux
actuels proviennent directement de ses idées et de ses propositions.
Il
sera également président de la ligue Dauphiné-Savoie jusqu'en 2012. Sa
grande fierté aura été d'être Directeur du Championnat de France. C'est
lui qui pendant 25 ans a reçu et enregistré les inscriptions, a
dispatché les joueurs dans les différents tournois, était présent sur
place pour régler tous les détails. On a du mal à se rendre compte du
travail de romain que c'était avant internet : tout cela se faisant par
courrier postal, il fallait recevoir, traiter et classer à la main 1000
lettres, gérer les paiements, et tout cela bénévolement ! Méthodique et
minutieux, il pouvait dire sans se tromper qu'à telle date, il y avait
tant de joueurs de plus ou de moins qu'à la même date 1, 2 ou 5 ans
avant. Jean ne comptait jamais ni ses heures ni sa peine. C'était un
modeste qui préférait le travail obscur et la discrétion à l'agitation
et à la lumière.
Aujourd'hui, l'Échiquier Grenoblois est orphelin de sa figure historique, et la FFE a perdu un de ses plus grand serviteurs.
Merci à Alain Saint Arroman pour cet hommage à Jean Peyrin.
Nous n’oublierons pas ce que Jean a apporté au jeu d'échecs pour le département.
Le CDJE38
Avis de décès
2.15.0.0
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